Conférence de Christelle Lison : Formation et citoyenneté : comment penser nos enseignements ?
L’enseignement supérieur évolue à une vitesse vertigineuse, marquant une transformation radicale des missions, des espaces de travail et de l’environnement universitaire. C’est dans ce contexte de mutation que la conférence Formation et citoyenneté : comment penser nos enseignements ? a été organisée à l’Université d’Angers lors de la semaine de la pédagogie de janvier 2024.
Animée par Christelle Lison, professeure en Sciences de l’Éducation, passionnée et passionnante, la conférence a rassemblé 77 participants, dont 33 participants hors UA. La thématique centrale, explorée à travers l’exemple inspirant de l’Université de Sherbrooke, interroge les fondements de notre présence à l’université, tant du point de vue des étudiants que des enseignants.
L’Université de Sherbrooke, à travers ses expériences, souligne la nécessité d’une co-responsabilité institutionnelle, fondée sur la mise en place de cadres institutionnels et de plans d’actions. L’objectif est de créer des conditions idéales favorisant la conscientisation et l’engagement des étudiants, tout en développant des compétences diversifiées, la littératie médiatique, et la collaboration, cruciale pour la transition écologique.
Les questionnements du public ont été le catalyseur d’une réflexion approfondie sur l’évolution de l’enseignement supérieur. Comment valoriser l’engagement étudiant dans des actions liées à la transition écologique ? Comment intégrer les questions écologiques et la posture éthique dans les référentiels de compétences des formations ? La conférence a également abordé la question des micro-certifications et de l’éco-conditionnalité des financements de la recherche.
Un jardinier, pour faire pousser les plantes, ne tire pas sur les plantes ! Il va créer un environnement cohérent (terreau, orientation par rapport à l’ensoleillement, irrigation, engrais, tuteur…) qui maximise la probabilité que la majorité des plantes croissent. (…) Le développement et la mise en œuvre du professionnalisme supposent la création d’un contexte favorable. Il s’agit d’un raisonnement probabiliste et non pas déterministe. Plus cet environnement comportera un ensemble cohérent de conditions favorables, plus la probabilité de réussite sera élevée. Moins il sera cohérent, plus le risque d’un déficit en mise en œuvre et en développement du professionnalisme sera fort.
Guy Le Boterf, « Agir en professionnel compétent et avec éthique », Éthique publique (2017)
Retrouvez ci-dessous l’enregistrement vidéo et la synthèse de la conférence de Christelle Lison au format Sketchnoting !