Auteures :

Maud PUAUD, responsable de la formation des usagers à la BUA, Université d’Angers

Catherine FAÏS, chargée de formation des usagers à la BUA, Université d’Angers


La BUA propose, depuis de nombreuses années, des formations à la recherche et gestion d’informations, avec environ 4000 étudiants formés par an. Comment améliorer l’expérience utilisateur de ces étudiants lors des séances ? La BU a amorcé un travail autour des méthodes Ux, qui reposent sur le bénéfice ou le ressenti d’une personne résultant de l’usage d’un produit ou d’un service : l’étudiant est donc un utilisateur de services, dont les formations à la recherche d’informations font partie.
Nous ne sommes pas des enseignants ni des spécialistes disciplinaires. Nous rendons donc avant tout un service, et nous appliquons donc à ces formations une méthode de design de service.

Cette démarche est avant tout centrée sur l’usager et ses besoins spécifiques.
Il n’existe ainsi pas de schéma pré-établi pour l’ensemble du cursus : les besoins sont déterminés en collaboration avec les enseignants dans chaque discipline, dans le lieu (BU ou UFR) et au(x) moment(s) dans le cursus qui semble(nt) le plus pertinents, réévalués régulièrement en fonction des retours des étudiants.
Cette prise en compte du public-cible et de son point de vue est à la base du design thinking : il s’agit d’écouter et d’évaluer les besoins, via une analyse des opinions et comportements, en amont et tout au long de la séance, par des activités directement en lien avec leurs travaux.
L’objectif de ces séances est l’acquisition de compétences informationnelles de base : recherche d’informations, évaluation de l’information, gestion d’informations (citation & plagiat). Il ne s’agit pas de connaître les outils, de savoir « où cliquer », mais bien d’acquérir une méthode et des réflexes de recherche, un regard critique et une pensée autonome sur l’information, savoirs-faire que les étudiants, même s’ils sont des digital natives (« nés dans le numérique ») ne possèdent pas forcément.
Ces compétences transversales sont le socle de base de la culture numérique et sont indispensables à la réussite des étudiants.

Nous nous appuyons beaucoup sur la co-construction et l’expérimentation : le formateur est en position d’accompagnateur, et ne propose pas des recettes toutes prêtes. Nous fonctionnons donc par petits groupes (pas plus de 20), pour permettre la participation de tous et le travail collaboratif. Les activités sont basées sur une pédagogie active et participative (votes, quiz, brainstorming, travaux de groupes…) qui permet plus d’engagement et d’attention. Les ateliers sont évolutifs et adaptables,
en fonction des besoins de chaque groupe et en fonction des évaluations menées (questionnaire de satisfaction et évaluation sommative). Nous menons aussi des expérimentations régulières pour « tester » de nouvelles formules ou activités auprès des utilisateurs.

L’objectif est donc de proposer aux étudiants un service pensé non pas seulement pour eux, mais avec eux, qui leur offre une « expérience utilisateur » utile (qui répond à un besoin), utilisable (facile à utiliser), et attractive (activités variées et ludiques), grâce à une pédagogie active qui favorise l’implication et la participation de chacun.

Bibliographie :

Le sujet abordé dans l’intervention à la journée e-pédagogie est développé et illustré dans les billets de blog suivants :